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Affichage des articles du mai, 2024

Le Concorde

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Le Concorde Il en est question en ce moment aux informations. Il a fallu 10 ans après l’accident pour entamer le procès. La justice n’est pas rapide. Je suis montée dans cet avion. M’étant arrêtée par hasard dans un supermarché qui venait d’ouvrir (Mail des charmilles, Jacques doit connaitre), j’ai mis mon ticket dans une urne et j’ai été tirée au sort avec 99 autres personnes pour un tour en Concorde. J’ai été surprise par l’intérieur. Il y a une allée centrale et deux sièges de chaque côté, on se croirait dans un grand autobus, sauf que les sièges sont confortables. Les hublots sont très petits et très épais. Nous avons mis 2 heures pour aller à Paris et ¼ d’heure pour revenir au-dessus de Troyes, où volant à basse altitude, nous avons semé la panique. Nous n’avons évidemment pas passé le mur du son, mais nous avons eu droit à une démonstration des gilets de sauvetage, une explication pour l’usage des masques, et….du champagne

Conclusion à ma série d'articles.

21 février 2011 Conclusion à ma série d'articles. Je suis heureuse d’avoir eu deux vies : une du siècle précédent, et une avec le confort moderne. J’ai tiré l’eau du puits, je me suis lavée dans une cuvette, je me suis éclairée à la lampe à pétrole, j’ai dormi sur des matelas de laine, de plumes et même de menue paille. J’ai beaucoup marché, j’ai glané, j’ai aidé à ramener les vaches des champs…. Mais au total, je trouve que la vie était vraiment belle à cette époque. Je suis entre deux générations. Mes parents ont connu les débuts de l’aviation et la révolution industrielle. Les voitures et le téléphone étaient rares et les machines à écrire manuelles. Mes enfants connaissent le confort, les ordinateurs, la télé et les voyages sur la lune. Est-on plus heureux maintenant ? On constate la montée du chômage. Il y avait jadis du travail pour tout le monde et les seuls chômeurs étaient « professionnels ». Il y a aussi l’insécurit

Epernay

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17 février 2011 Epernay Mes grands-parents paternels étaient chef de gare à Montmirail, au CFD. Mes grands-parents maternels étaient chef de gare à Montmirail au CBR. C’étaient de petites compagnies privées qui ont disparu. C’est là que mes parents se sont connus. Puis mes grands-parents maternels sont venus à Epernay. Ils étaient logés à la banque Varin-Bernier où mon grand-père était « concierge ». On a toujours dit concierge car il ouvrait et fermait les grandes grilles de fer, mais en réalité, il y faisait beaucoup d’autres choses, mystérieuses pour moi. Ma grand-mère faisait le ménage dans les bureaux. Nous nous perchions sur les hauts tabourets et on jouait à l’employée avec les tampons encreurs et les papiers carbone. La banque avait un petit parc attenant avec une rotonde et une grotte. Le grenier était superbe avec toutes ses poutres entremêlées. Ma grand-mère faisait aussi le ménage à la sous-préfecture. C’était bien pa

La batterie

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 10 février 2011 La batterie Pendant la guerre, grâce à l’association « la famille du prisonnier »nous sommes parties un mois à la campagne. Les enfants étaient placés dans des familles et on se rassemblait deux fois par semaine. Nous étions chez une dame qui avait trois enfants du même âge que nous. C’était la grande liberté. On faisait des kilomètres en sabots ou pieds nus. La seule obligation étant d’être là aux heures de repas. Nous avons fait des orgies de rillettes. Pendant que nous étions là-bas a eu lieu la batterie. En ce temps-là il n’y avait pas de moissonneuse-batteuse. Le blé était récolté par une moissonneuse-lieuse. Les gerbes étaient ramassées et mises en petites pyramides. Puis une charrette les ramassait pour qu’on puisse former de grosses meules. Enfin, la batteuse qui faisait le tour des fermes arrivait. Cette photo a été prise en 1995 au cours d'une reconstitution. Ce n'est pas tout à fait la même que

Montmirail

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6 février 2011 Transports Pour faire suite à mon article sur ce sujet, j'ajoute une carte postale représentant les gares de Montmirail, telles qu'elles étaient vers 1914. Mes grands-parents étaient chefs des gares CBR et CFD

L'école de mon enfance

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29 décembre 2010 L'école de mon enfance   Nous avions des bureaux en bois à deux places avec un banc accroché après. Sur la table il y avait une rainure pour poser le crayon et le porte-plume. Il y avait aussi un trou pour encastrer l’encrier. Nous écrivions avec une plume qui permettait de faire des pleins et des déliés. Le stylobille n’avait pas encore été inventé . Lorsqu’on se déplaçait dans les couloirs, il fallait marcher deux par deux, les mains au dos et incliner la tête chaque fois que l’on passait devant la maîtresse. Elles étaient très respectées. En arrivant en classe, il fallait rester debout à côté de son banc jusqu’à ce qu’on nous donne l’autorisation de nous asseoir. Pendant les récréations nous jouions à la marelle, à la corde à sauter, à la balle. Le cerceau était réservé pour la maison car on ne pouvait pas l’emmener, ni d’ailleurs le ballon ou la trottinette. Les jeux collectifs étaient le mouchoir et l

Mon oncle et les métiers disparus

19 février 2011 Mon oncle et les métiers disparus Si je veux parler de lui, c’est qu’il avait un métier disparu maintenant. Il était imprimeur. Son atelier était à Reims, rue Emile Zola. Il avait un massicot, deux machines pour imprimer et des casiers remplis de lettres que nous nous amusions à ranger verticalement, ce qui prenait beaucoup de temps nous salissait les mains et ne servait à rien. Il aimait le travail bien fait. Il me montrait des échantillons en me disant « regarde, je ne connais personne qui puisse en faire autant ». J’étais trop jeune pour apprécier. Je le voyais prendre ses lettres pour les assembler dans des cadres, puis imprimer un échantillon. Si une lettre était moins bien visible qu’une autre, il la ressortait pour la surélever avec un petit morceau de papier. Ensuite il faisait le tirage. Si c’était avec plusieurs couleurs, il faisait autant de cadres que de couleurs et il fallait nettoyer la machine

l'avant guerre 5

14 février 2011 Les jouets Nous n’avions pas d’énormes peluches, pas de poupées qui ont des tas de fonctions pas de gros jouets en plastique de toutes les couleurs. Nos ours étaient de taille normale et on pouvait dormir avec. Nos poupées étaient souvent en carton pâte et on ne pouvait pas les laver, mais on y était très attaché et on pouvait les trimballer partout plus facilement qu’une poupée cassable. On leur confectionnait des vêtements et elles avaient une chaise haute et un berceau. Nous avions aussi des baigneurs en celluloïde. Les jouets étaient de qualité. J’avais une vraie dinette en faïence avec des tas d’assiettes et de plats. Les mécanos étaient en métal et les jeux de constructions en pierre. Il y en d’ailleurs encore deux qui existent actuellement dans ma famille : un pour construire des châteaux, l’autre des ponts. (Ils viennent de mon papa, on est conservateurs dans la famille). Il n’y avait pas l’obsession de la

L'avant-guerre 4

14 janvier 2011 L'hygiène Avant guerre peu de personnes étaient équipées d’installations modernes. Seuls, ceux qui en avaient les moyens étaient équipés (même Napoléon avait une baignoire). Mes parents faisaient partie des français dits ‘moyens’. Il y avait des douches municipales, et j’y allais avec ma sœur. Nous avions droit de rester 20mn pour une douche et 30mn pour un bain (nous n’avions pas le droit d’en prendre car nous aurions pu nous noyer) Elles étaient ouvertes un jour par semaine. Nous prenions la même cabine ce qui nous donnait droit à 40 minutes Nous nous amusions beaucoup en bouchant le tuyau de vidange jusqu’à ce que l’eau passe sous la porte. On s’éclaboussait et on riait. Lorsque papa venait à la même heure que nous, il faisait semblant de ne pas nous connaître. Il y avait certainement des gens qui ne se lavaient jamais. Aussi il y avait des poux. La maîtresse regardait tous les jours au dessus des oreilles

L'avant guerre 3

28 janvier 2011 Photo, cinéma   Mon papa travaillait chez Gaumont. Il aimait tout ce qui avait trait à la photo ou au cinéma. Il avait un petit appareil dans lequel il pouvait mettre du 24x36. Eh oui cela existait déjà ! Il est maintenant chez un de mes fils. Evidemment, on ne trouvait pas de diapositives dans le commerce. Il utilisait de la pellicule de film qu’il devait avoir pour rien. Il avait installé dans une penderie, un cabinet noir ou il y avait un tas de trésors : agrandisseur, papier photo, produits de développement…Il faisait déjà des tas de petites photos en 24x36, puis il choisissait les meilleures pour les agrandir. Nous allions assez souvent au cinéma. Lorsque nous passions devant un de ces établissements, je pleurais pour aller voir Mickey et souvent mes parents se laissaient faire. C’était agréable en ce temps là car le son était tout à fait normal et ne nous cassait pas les oreilles. (Maintenant je ne vais

L'avant guerre 2

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3 janvier 2011 Radio et musique avant la guerre Pour apprendre les nouvelles chansons, il n’y avait pas que les chanteurs des rues. Il y avait aussi la radio…Mais quelle radio ! Il fallait se mettre la tête dans le poste pour essayer de capter quelque chose au milieu des gargouillis. Cela était tout de même amélioré avant la guerre. Tout le monde n’avait pas la radio, cela coutait très cher. J’ai acheté mon premier poste en 1950 à crédit car le prix revenait au salaire d’un mois. Ceci dit, mes parents avaient leur poste. Les émissions étaient en direct et nous avons assisté à l’une d’entre elles qui avait lieu ce jour-là dans la cour de l’hôpital Percy. Elle s’appelait »Ploum ploum tralala » et était produite tous les jours dans une ville différente. Saint-Granier était l’animateur et Zappy Max faisait la publicité : »Dop dop dop dop dop dop tout le monde adopte Dop » Il y avait d’abord une explication du lieu ou on se tro

L'avant guerre 1

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 Je vais commencer ma série d'articles par ce qui concerne l'avant guerre. 31 janvier 2011 Les vêtements avant-guerre Je trouve maintenant que ceux des femmes n’étaient pas très jolis….par contre les nôtres ! Maman avait appris le métier de couturière et était même installée à son compte avant son mariage. Par contre après elle ne travaillait plus, les femmes en grande majorité restaient chez elles pour élever les enfants. Elle nous faisait de très jolis vêtements. Nous avions des dessous brodés, de jolies robes, et des chapeaux assortis à nos manteaux. Nous avions aussi des gants et des cols fabriqués par elle au crochet d’art. Nous faisions des envieux.  Maman, ma soeur et moi. J'ai aussi les cheveux coupés à la jeanne d'Arc Regardez les beaux cols au crochet.  Et là, c'est moi. Vous aurez beaucoup de difficulté à me reconnaître si vous me croisez!   Pour les bébés c’était toute une histoire. On leur mett

Interlude humoristique

  J’ai connu des parisiens qui avaient un chien et qui habitaient au  premier étage d'un appartement.   Chaque soir, ils sortaient avec leur chien et faisaient le tour du pâté de  maisons.   Le chien connaissait si bien l'itinéraire, qu'il partait devant, faisait le  tour habituel et était le premier entré.   Un jour, ils se sont dit:"puisqu'il connait si bien le chemin, il peut faire  le tour tout seul". Ils mettent le chien à la porte et le guettent pas la  fenêtre: Pas de chien. Ils sortent et le trouvent...assis devant l'ascenseur!

Les ukrainiens 2 : Gallina

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Elle est guide au parc Sophie. Elle est venue en septembre 2002, et n’a pas été surprise de loger chez l’habitant, contrairement à notre jeune couple qui était venu 2 ou3 ans avant. C’était une petite délégation, venue en voiture particulière. Après la réception officielle, nous avons logé les participants. Ils mangeaient au restaurant le midi. Ma fille n’était pas là et je me suis bien débrouillée. Nous avons fait des petits dessins pour connaître le nombre de nos enfants. Elle a deux garçons dont l’un s’appelle Sergéi. Le soir, elle me faisait comprendre qu’elle n’avait pas faim. En lui montrant les assiettes et le jeu, je lui faisais comprendre que si elle ne mangeait pas, elle ne jouait pas. Je lui avais montré à jouer au Rummicub. Comme nous avons les mêmes chiffres, elle a très vite compris et a recopié le nom pour essayer de trouver le même. Nous avons fait un repas en commun chez un des membres du comité.       Nous avons été inquiets lorsqu’ils sont repartis. Ils ont chargé la

Les Ukrainiens 1

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Je n’ai pas encore fait d’articles sur le jumelage. Je vais laisser l’ordre chronologique pour parler des ukrainiens, car c’est vraiment d’actualité La ville de Romilly est jumelée avec plusieurs villes, dont Ouman, pas très loin de Tchernobyl. Elle avait l’habitude de faire venir des habitants pour certaines manifestations. Là, c’était une chorale. Les ukrainiens avaient l’habitude d’être reçus à l’hôtel, personne n’en voulant à cause de la langue. Ma fille apprenant le russe, nous avons donc demandé à en loger. On nous a attribué un jeune couple. Quelle horreur ! Ils se croyaient punis et demandaient l’interprète à tout prix pour rejoindre leurs copains. Après quelques explications, ils sont restés . Ils avaient la clé, mangeaient à l’hôtel et finalement se plaisaient bien à la maison. Ils passaient la plupart de leur temps dans la baignoire, à croire que ça n’existait pas en Ukraine. Le premier jour, grande discussion avec ma fille et le dictionnaire pour repasser leurs vêtements de
Ce blog est destiné à remplacer celui que je tenais sur Canal. Il était intitulé «  la vie est belle  » mais j’ai trouvé logique de changer le titre Je suis déçue par Canal qui m’a perdu des articles, qui a supprimé les catégories, est composé en majorité de pubs et nous propose de payer je ne sais quoi. Il est très difficile de s’y retrouver et je parcours tout « années » par « années » pour sélectionner les articles qui me semblent d’intérêt général ou historiques, pour les mettre sur ce blog. Si j’ajoute quelque chose, ce sera en italique Les articles auront leur date de publication. Les photos me déçoivent : Changement de taille, de couleur.     A bientôt avec les ukrainiens.